Nous agissons pour la défense du droit d’asile et l’insertion des réfugiés.
L’Association Montalbanaise d’Aide aux Réfugiés a été créée le 17 juin 1987 pour aider les réfugiés à s’insérer en France et pour les accompagner dans leurs démarches administratives ou professionnelles.
Aujourd’hui, l’AMAR s’occupe d’un Centre Provisoire d’Hébergement pour réfugiés (CPH) et d’un Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile (CADA)
Mis à jour et remodelé collectivement fin 2018
Nos valeurs
Rejoignez-nous
Notre association est un lieu de rencontre formidable entre des hommes, des femmes, des enfants venus des quatre coins du monde et des professionnels aux compétences reconnues, des militants associatifs très divers, des bénévoles attachés aux valeurs humanistes et qui donnent le meilleur d’eux-mêmes pour permettre un accueil de qualité et une défense efficace des demandeurs d’asile.
Participer à la vie de notre association, c’est donner un peu de son temps à ce formidable chantier d’entraide, de fraternité et de solidarité. Chacun y participe avec son savoir-faire et ses connaissances.
Pour poursuivre nos objectifs, nous avons besoin de vous. Si ces questions vous intéressent, n’hésitez pas à nous rejoindre.
Présentation de la « Boîte à Images, Boîte à Paroles »
Depuis de nombreuses années, nous œuvrons dans le domaine de l’insertion des familles de réfugiés et de l’aide à la demande d’asile. Confrontés à la xénophobie et aux discriminations, nous avons décidé d’agir à notre mesure.
Les bénévoles de l’association ont mis en place, en lien avec nos équipes de professionnels, et en partenariat avec l’association Médianes de Tarbes, le projet Boîte à Images, boîte à Paroles, un outil spécialement conçu pour favoriser l’expression citoyenne.
En 2011, la Boîte à Images, Boîte à Paroles s’est posée dans les rues de Montauban et a recueilli les témoignages des passants sur la perception de l’étranger, son apport dans la cité, les conditions de son accueil et sa vie dans notre ville… L’opération fut accueillie favorablement, suscitant la curiosité et l’enthousiasme de toutes les personnes interviewées. Les échanges riches et spontanés ont révélé une forte envie de prise de parole sur cette question.
Les 18 heures d’entretiens réalisés grâce à ce dispositif ont donné lieu à la création d’un film, outil précieux pour écouter toutes les représentations et les a priori qui peuvent entraver les relations entre les citoyens d’un même territoire.
Dossier de presse
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CD Contes et comptines
Les comptines et les berceuses tissent un lien entre l’adulte et l’enfant et enrichissent l’imaginaire, initient aux jeux de langage et ce dans toutes les cultures. Mais qu’en est-il de la transmission quand on est exilé ? Que devient ce patrimoine culturel ? Est-il enfoui ? Voire refoulé dans l’oubli ? Plusieurs expériences interculturelles ont montré que lorsque la langue maternelle était valorisée l’enfant adoptait plus facilement la langue du pays d’accueil. La langue maternelle pratiquée à la maison est le plus souvent destinée à un usage relationnel restreint, d’autorité, utilitaire, et donc avec un champ lexical peu étendu. D’où l’image réduite de sa culture. Valoriser la langue de provenance est donc un atout pour l’intégration, ainsi que l’ont déclaré des experts devant le Groupe d’Etude Parlementaire sur la Sécurité Intérieure en 2004.
L’environnement :
AMAR a accueilli depuis 1988 environ une trentaine de cultures différentes, parfois plusieurs de la même nationalité. Elle possède de part son expérience un solide réseau relationnel avec les établissements d’accueil de la petite enfance, établissements scolaires, associations et institutions du Tarn et Garonne.
Comment est né ce projet ?
Dans un groupe de femmes en formation linguistique, lors d’un échange informel pendant une pause. Une conversation sur l’enfance a permis d’échanger les chansons que nous chantaient nos grands mères et que l’on chante ou ne chante plus aujourd’hui à nos enfants ou petits enfants. C’est ainsi qu’un groupe de langue tchétchène qui, à cause de la domination de la culture russe, avait perdu ce patrimoine a découvert une vieille berceuse chantée par l’une d’entre elles. Elle avait eu la chance de vivre à la campagne et sa grand mère lui avait transmis cette chanson pour enfant. Ce fut un grand moment d’émotion !
Cette expérience m’a donné l’idée de faire revivre ce patrimoine, d’en garder trace et de le faire partager à la société d’accueil. D’autre part, les travailleurs sociaux relèvent l’accessibilité difficile aux pratiques culturelles pour des raisons économiques et/ou parfois culturelles. Ce collectage se veut être un levier pour créer une dynamique d’échanges entre le savoir de ces familles et les structures dites « petite enfance », et faciliter l’accueil des enfants par un acte de reconnaissance de leur culture d’origine.
Marie Ange Dilis, ancienne formatrice linguistique à AMAR de 1990 à 2006. Aujourd’hui membre du Conseil d’administration de l’association.